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Soins de votre chiot Petit chien |  | Acheter un petit chien, bonne ou mauvaise idée
Écrit par un vétérinaire
1 – Intérêts et inconvénients d'un chien miniature
A – Un petit chien, c'est pratique et économique
Pratique : Au quotidien, ce sont des chiens que l'on peut avoir quasiment tout le temps avec soi. En effet, ils tiennent dans un sac de transport très facilement, voire dans un sac à main, et ont peu besoin de se dépenser ! Plus de problème pour les transports en commun, ni dans beaucoup de lieux publics.
De plus, dans la voiture et dans l'appartement, ils tiennent peu de place, et pour l'avion, ils voyagent en cabine, et non pas en soute.
Il n'y aura donc pas ou peu de soucis de garde la journée car ils sont avec leur maître, même au travail, et s'ils sont gardés par quelqu'un d'autre, la gestion et la cohabitation avec d'autres congénères sera bien plus facile !
Pour la propreté, le ramassage dans la rue est grandement facilité pour des raisons de volume (un kleenex peut suffire, au lieu d'un sac plastique), et certaines personnes apprennent même à leur chien à faire ses besoins sur une alèze (durant toute sa vie), voire dans une litière comme un chat. Plus besoin de ballade tôt le matin ou tard le soir !!!
Enfin, en vieillissant, les troubles comme l'arthrose, la paralysie, la dépression d'involution (Equivalent de la maladie d'Alzheimer chez l'homme), …, seront bien plus aisés à gérer qu'avec un grand chien.
Economique : Que ce soit sur le plan de la nourriture, ou des soins et médicaments, les petites races coûteront bien moins que les grandes.
Il est par exemple plus difficile et plus coûteux de faire stériliser un labrador femelle de 30 kgs qu'un Yorkshire terrier de 2 kgs, et le prix des médicaments sera aussi favorable aux petits individus.
B – Un petit chien, ça vit plus longtemps
Sauf maladie, les petits chiens vont de manière générale, avoir une longévité supérieure à celle des grandes races. D'un maximum de 8/9 ans pour un Dogue Allemand, on passe à 15/18 ans pour les Caniches, Yorkshires, et autres chihuahuas ! Du simple au double !!!
C – Un petit chien, ça s'éduque moins facilement
On est, de manière générale, moins ferme et rigoureux sur l'éducation d'un petit chien (surtout quand il est chiot) que sur celle d'un plus gros, car on mesure moins les conséquences des erreurs commises … jusqu'au jour où les problèmes surviennent, notamment d'agressivité.
Il faudrait en fait être aussi strict avec un yorkshire qu'avec un berger ou un doberman !
Mais difficile pour certains maîtres d'entendre cela et d'être autoritaire avec leur boule de poil miniature qui fait craquer tout le monde, il faut l'avouer !
On se retrouve donc parfois au final avec un chien qui dort sur le lit, mange à table, … prend la meilleure place sur le canapé et grogne sur ses maîtres !
D – Un petit chien, c'est souvent moins propre pour ses besoins
L'acquisition de la propreté n'est pas innée chez le chien comme elle peut l'être chez le chat. Elle résulte d'un apprentissage qui, en fonction des techniques utilisées et du temps passé, peut s'avérer particulièrement long et difficile.
Ici encore, l'éducation rigoureuse sera primordiale, et il est capital de procéder comme avec un grand chien (punition/récompense), sous peine d'avoir un chien adulte qui n'aura pas compris ce qu'est la propreté !
Les Yorkshires terriers sont par exemple, particulièrement difficiles à rendre propre si l'on n'est pas extrêmement ferme dans l'apprentissage.
2 – Particularités de santé des petits chiens
A – Anomalies congénitales des petites races
Plusieurs malformations, plus ou moins importantes dans leurs conséquences, peuvent être présentes dans les races naines ou toys. C'est le cas des :
- Collapsus de trachée (entraînant des toux irritatives parfois importantes, surtout si prise de poids).
- Luxation de rotules (souvent sans conséquences sur des individus légers).
- Canaux lacrymaux bouchés ou non perforés (à l'origine de sécrétions importantes dans les yeux avec épiphora et conjonctivites chroniques – ce sont aussi ces chiens blancs avec de vilaines traînées noirâtres au coin des yeux).
- Défauts de fermeture des fontanelles (surtout chez le Chihuahua où cela laisse parfois un trou important)
- Double dentitions (certains chiots de petite race ne perdent pas tout ou partie de leurs dents de lait qu'il faut alors retirer chirurgicalement).
Les grandes races ont aussi leurs malformations congénitales (dysplasies, …), qui entraînent souvent des symptômes plus graves !
B – Fragilité dans les semaines suivant l'achat
Les chiots de petit format très sujets au stress, s'arrêtent souvent de manger dès qu'ils arrivent dans leur nouvelle habitation, débutent des gastro-entérites parfois sévères, et comme ils ont peu de réserves du fait de leur gabarit, font presque systématiquement des hypoglycémies.
L'ensemble de ces symptômes peut s'avérer mortel, et une bonne gestion, rapide, de ces troubles par le vétérinaire et le maître est nécessaire pour que le chiot « passe le cap ». Il ne faut pas hésiter à hospitaliser et perfuser le chiot avec du sérum glucosé jusqu'à la reprise de l'alimentation et l'arrêt des troubles.
C – Principaux soucis rencontrés chez l'adulte
Les petites races sont essentiellement sujettes à la formation de tartre sur les surfaces dentaires, tartre qui va entraîner une inflammation des gencives puis un déchaussement et la chute parfois très précoce des dents.
L'infection des racines va gagner l'os mandibulaire (ostéomyélite), et ce dernier peut même se fracturer spontanément.
Il y a une très mauvaise odeur buccale, souvent le seul signe noté par le propriétaire, et le chien peut avoir des difficultés à utiliser un côté ou l'autre de la mâchoire.
La cause de tout ceci est essentiellement un défaut d'utilisation des dents pour la mastication, souvent par la faute des maîtres qui nourrissent leur chien avec une alimentation humide (boite ou aliments frais) et n'utilisent pas ou peu les croquettes.
D – Et les « petits … vieux » ?!
Sur le plan orthopédique, ils vieillissent mieux que les grands chiens, formant moins d'arthrose.
Ils ne semblent pas plus fragiles sur les autres plans, voire moins, ce qui leur donne une longévité plus importante.
Vivant beaucoup plus longtemps, ils auront par contre des maladies de très vieux chiens comme l'insuffisance cardiaque et rénale, et la dépression d'involution du chien âgé.
3 – Bonnes habitudes à prendre avec son petit chien
A – Sur le plan alimentaire
L'alimentation privilégiera les croquettes, qui devront être de petite taille, de bonne qualité et très appétentes car les petites races sont bien plus difficiles sur le plan des goûts.
Ceci même pour des chiens miniatures comme les yorkshires.
Elles seront distribuées préférentiellement deux fois par jour pour éviter que le chien ne réclame des friandises, et de manière limitée pour ne pas les rendre obèses.
Pour les chiots dès leur arrivée (mais aussi les adultes), ont supplémentera plusieurs fois par jour leur nourriture avec des compléments alimentaires de type
« Nutrigel plus ND », ou plus simplement avec un peu de miel ou de confiture sur le doigt de manière à éviter l'hypoglycémie.
B – Sur le plan éducation / comportement
Dès le début, il faut éduquer le chiot de petite race comme on éduquerait son labrador ou son berger, avec autorité et en se plaçant comme chef de meute, et non pas le considérer comme une peluche ou un jouet, en se positionnant comme un copain de jeu.
Cela évitera de le voir devenir chef de meute, et devrait faciliter tous les apprentissages, notamment celui de la propreté avec un chien plus attentif aux consignes de son maître.
On aura alors le bon petit chien que l'on pourra amener partout avec soi avec joie et fierté !
C – Sur le plan de la santé
Outre la régularité et la qualité de l'alimentation, une surveillance bucco-dentaire s'impose, avec possibilité de brossage des dents (il faut habituer le chien dès son jeune âge) ou bien utilisation de lamelles à mâcher (qui contiennent des dentifrices enzymatiques).
Des détartrages pourront être effectués chaque année si nécessaire, sur conseil vétérinaire.
Les anesthésies actuelles, bien conduites, ne sont aujourd'hui absolument pas un frein au détartrage, même sur des animaux âgés et souffrant de problèmes cardiaques compensés.
Contrairement aux idées reçues, les petits chiens ne sont donc pas les plus fragiles même s'ils ont des petites anomalies congénitales.
Ce sont ces derniers qui au contraire vivent le plus longtemps, surtout si l'on adopte pour eux une bonne hygiène de vie, une alimentation complète et équilibrée, ainsi que des soins préventifs et curatifs adaptés.
Leur côté « pratique et sympathique » en font aujourd'hui des compagnons très appréciés, partageant tous les moments de la vie de leurs maîtres, petits et grands, mais quittant parfois la place du « chien » pour prendre celle d'un enfant à part entière, ce qui n'est pas forcément une bonne chose sur le plan comportemental !...
Une éducation rigoureuse (propreté, dominance, …) sera de mise comme avec les grandes races, afin que tout se passe pour le mieux au sein de la famille, et ce de manière durable.
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